27 août 1939 - 3 mai 1944

La période d'errance

 

    Le 27 août 1939 le 2ème Groupe quitte NANCY pour ROUVRE près d'ÉTAIN. Il est dirigé par le Commandant SCHUNK. C'est le début de six années d'errance. Ce deuxième Groupe sera désormais connu sous le nom de "2/33", prenant comme insigne la croix de Lorraine qui rappellera son long séjour à NANCY, montée avec les deux insigne d'Escadrille.

 

    Le GR 2/33 arrive sur le terrain de SACCONIN à 8Kms de SOISSONS le 31 août 1939 à 17heures. Il attend sur ce terrain le moment d'être engagé.

 

    Le 17 septembre 1939, il quitte les lieux pour le terrain de Orconte à 20 Kms de SAINT DIZIER. Selon le plan d'occupation, les officiers sont logés chez l'habitant à ORCONTE, tandis que le reste du personnel est cantonné à HAUTEVILLE, petit village situé au Sud-est du terrain.

Les premières missions du Groupe commencent sur ce terrain au profit de la zone d'opérations aérienne Est. La toute première aura lieu le jeudi 21 septembre 1939  en direction de TRÈVES et BITBURG, réalisée par le Sous-lieutenant CASTELLANNA, pilote, le Sergent-chef CONSTANTIN, observateur et l'Adjudant MAGNIN, mitrailleur.

 

    L'Armée de l'Air est en pleine modernisation. Le 2/33 est équipé de Potez 637. L'Allemagne, à la déclaration de guerre présente une nette supériorité avec ses Dornier Do 17P et ses Henschel Hs 126 équipant ses groupes de reconnaissance et observation. De même durant cette période, les Groupes de Reconnaissance font les frais d'une mauvaise organisation des services de l'Armée. Les missions sont demandées mais les renseignements météo font souvent défaut aboutissant à l'avortement de nombreuses sorties. Puis viennent les problèmes de matériels: à haute altitude, l'objectif de l'appareil se couvre de givre et les clichés sont souvent inutilisables, les mitrailleuses ne fonctionnent pas, les commandes de vol durcissent, l'horizon artificiel est défaillant, le pilote automatique est inutilisable. Bref, on découvre et on remédie, nous n'en sommes qu'au stade expérimental. La Luftwaffe de son côté a déjà dressé une carte précise de la France militaire.

 

    La matinée du lundi 30 octobre 1939 restera tristement dans les annales du II/33 qui déplore ce jour là sa première victime: l'Adjudant JOSSERAND qui, se posant trop long, capote et finit sur le dos. Il ne peut être extrait à temps de la carlingue disloquée et décède. Tout le personnel du II/33 est plongé dans une profonde douleur, perdant un cher camarade et un grand pilote.

 

    Le 2 décembre 1939, le 2/33 assiste à l'arrivée de SAINT-EXUPÉRY qui, avec ses 39 ans et son état de santé, n'a pu obtenir son billet pour la Chasse. Rappelons que le 2/33  est formé des Escadrilles N° 3 "Hache" et N° 4 "Mouette". SAINT-EXUPÉRY est incorporé à "La Hache" (créée par A. Bordage ... il fallait l'oser !)

   

    Le GR 2/33 accomplit du 17 septembre 1939 au 1er janvier 1940 de nombreuses missions de reconnaissance lointaines à l'intérieur de l'Allemagne. Violemment pris à partie par la chasse et la Flak, les équipages ramènent des renseignements précis et des photos remarquables, mais au prix de lourdes pertes: 4 tués, 4 blessés, 1 prisonnier, 3 avions descendus, 1 avion endommagé. Le Groupe continue de manifester la même fiévreuse activité dès le début de l'année 1940.

 

    Le 19 janvier 1940, par -25°C, nouveau transfert sur le terrain d'ATHIES SOUS LAON à 10 Kms en dessous de LAON où le Groupe est nommé Groupe de Reconnaissance stratégique de la zone d'opération aérienne Nord, et confié au commandement d'Henri ALIAS. Ce dernier est bien connu des jeunes Officiers qui sont passés par ses mains expertes alors qu'il était Commandant de Brigade à la toute nouvelle École de l'Air. Comptant parmi ceux prêts à payer de leur personne pour donner l'exemple, il va amener un nouvel esprit au 2/33. Du 1er janvier au 10 mai 1940 de nombreuses missions sont accomplies sur la ligne SIEGFRIED et à l'intérieur de l'Allemagne. Un avion est descendu par la chasse: 2 morts, 1 blessé.

 

    Le Général ESCUDIER en personne vient s'entraîner sur Potez 637. Au cours d'une sortie, il est canardé par la D.C.A. Française protégeant le camp de SISSONE. Pour rassurer son équipage, il aura ces mots: "la D.C.A. Française n'a jamais fait de mal à personne."

 

    Les équipages se dépensent sans compter à partir du 10 mai. Les 3 premiers Bloch 174, triplaces d'observation modernes, arrivent le 19 mars mais stationnent à ORCONTE.

 

    Le 23 mars 1940 le G.R. II/33 regagne son ancien terrain d'ORCONTE, découvrant ces Bloch 174.

 

    Les mois suivants, la situation de SAINT-EXUPÉRY devient plus délicate, peut-être par le fait de missions difficiles par des températures extrêmes, et il doit plaider pour son maintien dans le groupe. Malgré son âge et ses erreurs qui jouent contre lui, ses arguments convainquent et pendant tout le mois de mars il essaie et convoie les nouveaux Bloch 174 qui sortent des chaînes.

 

    Le 11 avril 1940, nouveau transfert du Groupe à ATHIES SOUS LAON. Et comme à chaque fois, le Groupe qui pensait retrouver ses installations précédentes, doit se remettre à l'oeuvre.

 

    Le 10 mai 1940 restera gravé dans certains esprits. Six Dornier Do 17 Allemands pilonnent le terrain d'ATHIES SOUS LAON au petit matin. C'est la guerre, une guerre éclair qui le même jour provoque la destruction d'une quarantaine de terrains d'Aviation Français. Sur les 17 appareils présents sur le terrain, seuls 7 restent opérationnels. Cette cible de petite envergure était en fait répertoriée depuis décembre 1939. Nos troupes découvrent la nette supériorité des services de renseignement allemands.

 

    Le 16 mai les Allemands sont à MONTCORNET, à seulement 20 Kms d'ATHIES, et les effectifs de la base, avions et échelon roulant, sont contraints à un départ précipité. Le GR 2/33 signale la percée allemande des Ardennes et, jusqu'à la fin de la campagne, exécute les missions demandées par le Commandement dont il reste l'ultime agent de renseignements.

 

    Le 17 mai, après une brève étape à SOISSONS-SACONIN, le Groupe est de nouveau opérationnel à NANGIS, se déplaçant sur le terrain d'ORLY le 21 mai pour revenir à NANGIS le 3 juin 1940. Puis direction LA CHAPELLE VENDÔMOISE près de BLOIS le 12 juin. C'est le début d'un repli du II/33 vers le Sud. CHATEAUROUX-LA-MARTINERIE le 15 juin, JONZAC le 17 juin. L'échelon roulant part s'embarquer à BORDEAUX pour rejoindre l'Afrique du Nord à CASABLANCA, dans les meilleures conditions matérielles possibles. Ainsi tout ce qui peut être récupéré est réquisitionné par le Commandant ALIAS. Les avions Bloch 174 font un tour par MERIGNAC auprès du constructeur pour se refaire une jeunesse. Le 19 juin les volants sont à PERPIGNAN-LA-SALANQUE, et le 20 juin à 7h30 le 2/33 quitte la France pour l'Afrique du Nord atterrissant à ALGER-MAISON BLANCHE avec 10 Bloch 174, 1 Goeland et 1 de Havilland. 1 Bloch s'est posé à Majorque en panne de moteur.

 

    Le 22 juin 1940 l'armistice s'impose à la France et l'avenir des Forces Aériennes Françaises est plutôt sombre: il faut désarmer. Une interdiction de vol généralisée prend effet à compter du 25 juin 1940 à 0h35. Les hélices et ailerons des avions sont démontés. Le personnel du 2/33, alors basé à ALGER-MAISON-BLANCHE, est relégué aux seconds postes par les "indigènes" qui les traitent même de lâches et de traîtres.

Pour chacun, le retour à la vie de civil hante l'esprit.

 

    Et voîlà qu'éclate l'affaire de MERS EL-KÉBIR, tentative de destruction de la flotte française par la marine britannique le 3 juillet 1940. HITLER doit suspendre l'application de l'Article 4 de la Convention d'Armistice qui stipulait que toutes les forces armées françaises devaient faire l'objet d'une démobilisation générale. Le maintien en activité du Groupe II/33 est prononcé.

Adieu à la vie de "pékin". Le Groupe change de nom et devient: G.R. 2/33 (numérotation en chiffres arabes) et comprend deux Escadrilles, la 1 et la 2. Apparaît également l'insigne officiel du Groupe: une Croix de Lorraine avec les insignes de la Hache et de la Mouette. Dés le 15 juillet 1940, l'ordre est donné de remettre en état de service tous les appareils du Groupe. Le G.R.2/33 a pour mission officielle la surveillance des côtes afin d'éviter un nouveau coup de MERS EL-KÉBIR et assurer la protection de l'Empire colonial contre toute agression étrangère y compris allemande ou italienne.

 

    Le 27 août 1940 le Groupe est affecté à TUNIS (EL- AOUÏNA) où il demeure jusqu'au 8 novembre 1942. Le G.R.2/33 est alors doté de deux Escadrilles de 7 Bloch 174 chacune. Ces deux années serviront à la préparation minutieuse de la reprise du combat. Appareils, véhicules et matériels divers sont jalousement entretenus. Les équipages ne gaspillent aucune des rares et minutieuses minutes de vol qui leur sont accordées. Le Commandant ALIAS s'active à renforcer les effectifs en personnel afin de remplacer les réservistes démobilisés. Le débarquement des Alliés en Afrique du Nord trouve le Groupe fin prêt.

 

    En avril 1941, de nouveaux Officiers tout droit venus de la nouvelle Ecole de l'Air de Salon, promotion 1939, débarquent au 2/33. Ils n'ont pas encore effectué leur stage de pilotage. Le GR2/33 a pour mission de les former en vue de l'obtention du brevet de pilote militaire. Parmi ces nouvelles recrues se trouvent les Sous-lieutenant JOURDAN, BRILLAULT,AGLIANY,SUVERAN, BERTIN et LOUBET. L'effectif en avions comprend alors des Morane MS 230, un Caudron Goéland et un Potez 63/11.

 

    En mai 1941 le Capitaine LAUX retrouve le GR2/33 et prend le commandement de la 2ème Escadrille. En  août 1941, le Commandant ALIAS quitte le GR2/33. Il est remplacé provisoirement par le Capitaine SAMPON, puis de façon officielle par le Commandant GELÉE en septembre 1941. Le 15 novembre 1941, la deuxième Escadrille est dirigée par le Capitaine MICHEL, le Capitaine LAUX devient commandant en second.

 

    L'Escadrille végète légèrement; les départs se font plus nombreux que les arrivées et, le 15 décembre 1941, l'effectif de la deuxième Escadrille du 2/33 se limite à 48 personnes dont 10 pilotes et 18 mécaniciens. Le lundi 18 mai 1942 voit le décés accidentel des Lieutenants GOUGEON et CHOULET et de l'Adjudant LUSSIER. Le 5 octobre 1942, il ne reste que 5 pilotes et 8 mécaniciens.

 

    Pendant La campagne de 1939-1940 le Groupe 2/33 a effectué 186 sorties, 346 heures de vol de guerre. Il compte parmi ses victoires aériennes 1 Henschel 126 et 1 Messerschmit 109 abattus. Il a perdu 14 hommes, 5 autres ont été blessés, 11 ont été faits prisonniers, 9 avions ont été descendus et 5 endommagés par faits de guerre. Les récompenses qui lui ont été accordées comportent:

8 légions d'Honneur

43 citations à l'Ordre de l'Armée

2 citations à l'Ordre de l'Aviation de Reconnaissance

19 citations à l'Ordre de la Division

25 citations à l'Ordre de la Brigade

et 4 citations à l'Ordre de l'Escadre.

 

    Le 8 Novembre 1942, le Groupe s'éveille de nouveau vers une nouvelle vie. Il assiste au débarquement allié en Afrique du Nord. Il quitte TUNIS pour échapper aux Allemands et se replie jusqu'au Sud Algérien par DJEDEÏDA en Tunisie, puis TELEPTE toujours en Tunisie, puis BISKRA en Algérie, AIN BEÏDA, COLBERT et LAGHOUAT le 5 janvier 1943. Il participe à la campagne de Tunisie par des reconnaissances et des bombardements en semi piqué dans la région de GAFSA etTOZEUR, avec BISKRA comme terrain de travail.

 

    Le Groupe est péniblement réarmé. Aucune politique ne semble encore bien arrêtée concernant la reconnaissance, la volonté de combattre l'emporte sur les lenteurs et hésitations administratives. Peut-être est-ce le travail effectué qui permettra au 2/33 de survivre au débarquement et d'être choisi par les Alliés, désireux de compter parmi eux une unité de reconnaissance supplémentaire.

 

    A partir du 30 mars 1943, la 1ère Escadrille est transformée sur P 38 Lightning. Les deux premiers Lightning arrivent en fait le 24 février 1943 pour une journée de démonstration, mais repartent le soir même pour leur base initiale. L'Escadrille quitte le Groupe pour aller terminer son entraînement au sein d'un Squadron américain et se spécialise définitivement dans la reconnaissance photographique. Cette escadrille vivra désormais de façon quasi autonome.

Mais il faut surtout souligner que l'arrivée des P38 introduit la notion de monoplace dans la reconnaissance, avion auparavant réservé à la Chasse.

 

    La 2ème Escadrille dont le sort n'est toujours pas réglé conserve ses vieux Bloch 174 et 175 de 1940.

Mais les choses se précisent, car le 4 mai 1943 marque la séparation physique des deux Escadrilles formant le G.R.2/33. La 1ère Escadrille constituée de P.38 est rattachée au 3ème Photo Group. La deuxième Escadrille reste à LAGHOUAT et assiste à son changement de commandant le 12  mai 1943. Le Commandant PIECHON succède au Commandant GELÉE.

 

    A l'approche de l'été, le Groupe quitte LAGHOUAT pour BOU-SAADA puis SOUMA près de BLIDA le 17 juin 1943. Là, il commence à recevoir une partie du matériel américain au sol : des tentes, des vêtements et des véhicules.

 

    En l'honneur du nouveau Commandant, le cantonnement est surnomé "PIÉCHONVILLE". Le 1er juillet 1943, il devient "Camp HOCHEDE" à la suite de la disparition de ce pilote.

 

    Les Bloch sont peu à peu enlevés pour être versés à MARRAKECH. Ils seront remplacés par des B.25 ce qui présage d'un changement d'orientation pour le GR2/33 qui deviendrait unité de bombardement. Le 30 août il est décidé que le Groupe recevrait en fait des B-26 pour en faire une unité de bombardement moyen. Une page de l'histoire du 2/33 semble se tourner.

Mais, en attendant, le GR2/33 se retrouve sans avions en dehors du Caudron Simoun qui sera d'ailleurs remplacé le 15 décembre par un Fairchild.

 

    Le 22 septembre 1943 le Groupe remonte à LA MARSA près de TUNIS. Les trois mois suivants sont longs à passer sans avions et dans l'incertitude du lendemain. La 2ème Escadrille doit toucher des B26 Marauder puis des B25 Mitchell. Un commencement d'exécution est même donné. Les équipages partent en effet au training à TELERGMA. Le Sous-lieutenant CALLAC est nommé Commandant de la place de SAINT-DONAT. Le 25 décembre, le Sous-lieutenant PEQUIN lui succède.

 

    L'entraînement terminé et les appareils sur la piste, une nouvelle décision intervient qui, cette fois, sera la dernière, et fixera enfin et définitivement l'activité des Pilotes. La 2ème Escadrille va être transformée sur monoplaces en vue d'être engagée comme

 

ESCADRILLE DE RECONNAISSANCE TACTIQUE

 

 

    Le 3 novembre 1943, le Groupe 2/33 prend le nom de Groupe

 

"SAVOIE"

 

 

nom d'une des plus méritantes et des plus convoitées parmi les provinces de France.

 

    Elle se rend sur le terrain de SAINT DONAT le 31 décembre 1943 pour y percevoir les Hurricanes destinés à l'instruction. L'arrivée des monoplaces amène un remaniement complet du personnel. Le personnel navigant ne comprend plus que des Officiers Pilotes. Tout l'excédent en Radio-mitrailleurs, Observateurs et Sous-Officiers Pilotes est réparti dans les Groupes de bombardiers. Il faut faire appel à d'autres Officiers pour atteindre les effectifs prévus. C'est une ambiance nouvelle à créer, un esprit nouveau à insuffler à tous. Tâche facile maintenant que le but est fixé, que le matériel américain au sol est perçu, qu'il y a des avions et qu'on vole.

 

    Le 8 janvier 1944, le Capitaine ENFRU est nommé Commandant de la 2ème Escadrille.

 

    Le 10 janvier, après les B25, B26...promis et jamais arrivés, un A-24 Dauntless atterrit à SAINT-DONAT, puis un deuxième dans la soirée. Enfin le 31 janvier 1944, l'Escadrille est autorisée à piloter des Hurricane livrés bien avant mais interdits de vol pour de multiples raisons. Les choses sérieuses commencent, l'entraînement s'intensifie.

 

    Le 15 mars 1944 arrivent deux Spitfire, premiers envois d'arme du Groupe et les autres suivent rapidement. Les Pilotes se transforment d'Hurricane sur Spitfire et le 5 avril l'Ordre de se préparer arrive. Ces préparatifs comblent d'aise tous les Pilotes un peu jaloux de leurs camarades de la 1ère Escadrille déjà engagée. Le 21 avril l'échelon roulant part pour BONE, l'échelon volant vers SETIF pour attendre de nouveaux ordres.

Ordres d'ailleurs pas toujours respectés. Lors du départ de SETIF, le Commandant PIECHON intime l'ordre qu'aucune manifestation d'adieu ne se produise le jour du départ. Le 30 avril à 8h 45, sortant de son hôtel, quelle n'est pas sa surprise de voir apparaitre au premier croisement un Spitfire volant sur la tranche, suivi d'un autre sur le dos, d'un autre en tonneau puis d'un quatrième en position normal. Et oui, les filles étaient toutes aux fenêtres.

Sentence du Capitaine DUPUY: 8 jours d'arrêt de rigueur.

 

Une escale est faite à CHATEAUDUN. Les derniers préparatifs sont réalisés. Cette veille d'armes se passe très bien et les distractions ne manquent pas aux futurs guerriers, ni la popote nettement améliorée avec les "barbequiou" américains. Enfin, le 1er mai, le convoi de troupes s'ébranle vers NAPLES.

 

     L'échelon roulant du Groupe est à bord du "Ranchi". Le 2 mai l'échelon roulant décolle de CHATEAUDUN DU RUMMEL où il s'était rassemblé pour le grand départ. Le 3 mai, après un voyage sans histoire, le "Ranchi", après avoir quand même  croisé le sillage d'une torpille, accoste à NAPLES.

 

    C'est le début de la campagne d'Italie.